Fin de partie

Je vous tire ma révérence,

Merci

Karouge

Rions un peu avec les faits divers navrants!

Portée disparue, une Américaine retrouvée parmi une « tribu africaine » dans une forêt en Écosse

Âgée de 21 ans, une mère de famille originaire du Texas (États-Unis) était portée disparue depuis son départ pour le Royaume-Uni, en mai. Elle a été retrouvée dans un groupe se présentant comme une tribu africaine et vivant dans la forêt écossaise de Jedburgh. 

Une femme de 21 ans originaire du Texas (États-Unis) et mère d’un enfant de 1 an était portée disparue depuis son départ pour l’Écosse, en mai 2025. Sa famille a récemment retrouvé sa trace au « Royaume de Kubala », un petit groupe se présentant comme une tribu africaine et vivant dans la forêt écossaise de Jedburgh, à proximité de la frontière avec l’Angleterre, rapporte The Independent , vendredi 22 août 2025. Elle serait devenue la servante de « la reine Nandi » et se considérerait comme la deuxième épouse « du roi Atehene ».

« Je n’ai jamais disparu, j’ai fui »

« Je suis très heureuse avec mon roi et ma reine. Je n’ai jamais disparu, j’ai fui une famille très violente et toxique », a-t-elle ainsi affirmé, le 20 août, sur Facebook.

Dans le détail, le « Royaume de Kubala » assure être une tribu hébraïque perdue. Elle aurait pour objectif de « reprendre les terres volées » à leurs ancêtres lorsque la reine Elizabeth I a expulsé les Jacobites noirs indigènes d’Angleterre dans les années 1590.

Dans l’espoir de faire parler d’eux et grossir leurs rangs, ils postent divers contenus sur les réseaux sociaux.

La jeune femme avait découvert le groupe en ligne en 2023 grâce à un camarade de classe du lycée. Elle a alors commencé à parler en cachette au roi Atehene, un ancien chanteur d’opéra et agent de relations publiques. Elle s’est ensuite rapidement coupée de ses proches, cessant par ailleurs de célébrer les fêtes de la religion dans laquelle elle avait été élevée. N’ayant pas réussi à convaincre son petit ami de l’époque de déménager avec elle dans la forêt écossaise, elle a rompu avec lui et s’en est allée en mai vers le Royaume-Uni avec son enfant issu d’une première union.

Bientôt de retour ?

La famille de la jeune femme a fini par apprendre qu’elle vivait dans cette tribu grâce aux informations fournies par ses amies et son ex-petit ami. Les images publiées sur les réseaux sociaux ont confirmé leurs dires. « C’est très stressant et difficile. Cela nous brise le cœur. Nous sommes extrêmement inquiets pour [elle], mais elle pense que personne ne se soucie d’elle », a déclaré l’une de ses tantes. Elle ne serait d’ailleurs pas la première jeune femme à avoir été attirée par le couple Atehene et Nandi.

La Texane semble avoir pris l’avion pour le Royaume-Uni le 25 mai avec un visa touristique de six mois. Sa famille espère donc qu’elle et son enfant reviendront dans l’État une fois son séjour terminé en novembre.

Son retour pourrait cependant être précipité par l’expulsion du petit groupe de la forêt de Jedburgh, décidée il y a quelques jours par le conseil local, comme l’indique The Telegraph « Une ordonnance d’expulsion a été délivrée par les huissiers de justice, à la suite de quoi le groupe a quitté les lieux. Le site lui-même a depuis été nettoyé », ont annoncé les autorités.

source : https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis

Alphonse, le dimanche.

Aujourd’hui, c’est dimanche. Lundi lui tourne le dos. Plus d’obligations, plus de stress ni d’horaires infernaux, de salaire mensuel. Maintenant c’est dimanche tous les jours. Mais qu’est-ce qu’on s’ennuie le dimanche. Pour éviter la grasse mâtinée on va à la messe, puis un petit verre de vin blanc au café du coin, pour avaler l’hostie du curé qui fond lentement dans le palais et a du mal à descendre l’escalier du paradis. Le dimanche, sur le parvis, un nécessiteux fait la manche, maigre récolte, juste de quoi se payer un verre de blanc chez Alphonse, le seul bistrot du coin ouvert ce jour-là. La semaine, Alphonse compte sa caisse et le lundi, comme la plupart des commerçants il ferme boutique, et il va dans la grande ville coucher avec des femmes de mauvaise vie, du moins c’est ce que l’on raconte, ici.

Alphonse est un grand gaillard et arbore un petit ventre grassouillet sauf quand il mange avec ses nombreux copains du club de rugby, moment où ses bretelles s’allongent en silence. Il a, comme nombre de ses collègues, le crâne rasé. Les vieilles grenouilles de bénitier, quand elles le croisent dans la rue, ont toujours deux réactions : soit ça rend les mâles plus virils ou bien la calvitie leur rappelle la fin de la guerre de 40, voire la chimiothérapie due au cancer du sein dont elles ont subi les ravages. Quelques vieillards chenus, la barbe hirsute, se remémorent les belles chevelures qu’ils arboraient dans les années soixante, manifestant contre la guerre du Vietnam ou bien d’autres conflits générationnels. Ils regardent ces hommes à qui il ne manque qu’un uniforme pour se remettre en ordre sur un champ de bataille, tant ils sont identiques. La mode est à la barbe, le crâne est chauve. Identiques, moches et sans renonciation à se libérer de ces modes stupides, sans parler des tatouages qui formulent une appartenance sans racine historique.

Sur la place arborée des enfants jouent. Aucun ne tente de monter aux arbres par crainte d’être récriminé. Ils ne jouent pas aux billes, ni à la marelle ni à trap-trap. Ils ont les yeux rivés sur leur portable. Un adulte demande à l’un d’entre eux : « connais-tu cinq noms d’oiseau? ». Le gamin le regarde droit dans les yeux : « Y en a plus, monsieur, alors pourquoi cette question ? » Et l’homme va s’asseoir sur un banc et regarde le sol. C’est le miséreux de l’église, celui qui fait la manche tous les dimanches. Un ancien magicien, oui madame, qui faisait sortir son lapin blanc de son chapeau et des colombes des manches de son costume d’apparat. Depuis il dort de temps en temps à la grotte de Lourdes, dans le foyer-refuge ouvert aux miséreux, quand il n’a plus une miette à donner aux oiseaux, oh ! Pas ses colombes, pas son lapin, morts depuis belle lurette ; il ne lui reste qu’une petite valise surannée où se trouvent les images non d’un dieu, mais de ses compagnons défunts.

Mais aujourd’hui c’est le premier dimanche d’automne et lundi peut aller se recoucher, les draps des femmes de mauvaise vie resteront avenantes, car Alphonse (on ne sait pourquoi) est venu s’asseoir sur un banc de la place arborée. Peut-être se sentait-il un peu seul, nul ne le sait. Il s’est assis auprès du mendigot magicien, lui a offert une cigarette (un vrai cadeau au prix actuel). L’un comme l’autre ne disaient mot, seulement quelques gestes de courtoisie. Les gosses jouaient et les arbres ombrageaient l’endroit. Un gamin soudain tendit le bras en criant : « un oiseau, un oiseau ! »

Alphonse se leva promptement et lui cria  « Attrape le avant qu’il ne s’envole ! » et le saisissant par les aisselles, il fit grimper l’enfant dans le tilleul centenaire. Il rajouta : « si tu ne l’attrapes pas, tu devras cueillir deux kilos de fleurs de ce tilleul, et je ne te redescendrai pas avant ! »

L’enfant, bien qu’agile et malicieux, ne pût saisir l’oiseau. En lui-même, Alphonse était ravi. Il savait qu’avec deux kilos de fleurs de tilleul il pourrait berner chaque dimanche bien des ouailles au sortir de la messe en faisant passer la tisane pour le contenu des burettes du prêtre. Pour ce qui était du véritable vin blanc, les habitués ne seraient jamais leurrés, mais ce sont des pratiques courantes, loin des grandes villes. quand les dimanches portent déjà les prémices d’un lundi laborieux.

24 08 25

AK

mort de cinq journalistes palestiniens à Gaza (article Libération + AFP)

L’arbre de la vie se trouve à l’intérieur du Nagy Zsinagoga (la synagogue de Budapest). C’est un mémorial très spécial pour tous ceux qui sont morts aux mains de l’effroyable régime nazi.  C’est un mémorial simple mais poignant qui envoie un message spécial.

Voilà où nous mènent les régimes totalitaires et les fous de guerre : à l’opposé !

par LIBERATION et AFP

publié aujourd’hui à 8h50

La liste des journalistes tués dans la bande de Gaza s’allonge une nouvelle fois. Al Jazeera a annoncé la mort de cinq de ses journalistes dimanche 10 août lors d’une frappe israélienne dans l’enclave palestinienne, dont un reporter bien connu de ses téléspectateurs. L’armée israélienne a reconnu avoir délibérément ciblé ce dernier, le qualifiant de «terroriste».

Au moment où le gouvernement israélien se montre déterminé à mettre en œuvre son nouveau plan d’opération dans le territoire palestinien dévasté et affamé par vingt-deux mois de guerre, la chaîne basée au Qatar a fait état de «ce qui semble être une attaque ciblée israélienne» sur une tente utilisée par ses journalistes à Gaza-city, devant l’hôpital Al-Shifa.

Rencontre

Mohammed Zaanoun, photographe palestinien : «Etre journaliste à Gaza est un danger à part entière»

Elle a fait part du décès de ses correspondants Anas al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, ainsi que des cameramen Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa. Leurs noms s’ajoutent à la liste des près de 200 journalistes, selon Reporters sans frontières, tués dans la guerre lancée en représailles à la sanglante attaque du mouvement palestinien Hamas du 7 octobre 2023.

Accusations de «terrorisme»

Anas al-Sharif, 28 ans, était l’un des visages les plus connus parmi les correspondants couvrant au quotidien le conflit à Gaza. L’armée israélienne a confirmé l’avoir ciblé, le qualifiant de «terroriste» qui «se faisait passer pour un journaliste». Il «était le chef d’une cellule terroriste au sein de l’organisation terroriste Hamas et était responsable de la préparation d’attaques de roquettes contre des civils israéliens et les troupes» israéliennes, a-t-elle assuré sur Telegram.

En juillet, le Comité pour la protection des journalistes avait accusé l’armée israélienne de mener «une campagne de diffamation» envers le journaliste en le présentant dans des messages en ligne comme un membre du Hamas. «La tendance d’Israël consistant à qualifier les journalistes de militants sans fournir de preuves crédibles soulève de sérieuses questions sur ses intentions et son respect de la liberté de la presse», a dénoncé Sara Qudah, directrice régionale de l’organisation basée à New York dans la nuit de dimanche à lundi. «Les journalistes sont des civils et ne doivent jamais être pris pour cible. Ceux qui sont responsables de ces meurtres doivent rendre des comptes», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

«Ne pas oublier Gaza»

Israël avait déjà décidé en mai 2024 d’interdire la diffusion d’Al Jazeera dans le pays et d’y fermer ses bureaux, résultat d’un conflit de longue date entre le média et le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui s’est aggravé pendant la guerre en cours dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a accusé à plusieurs reprises les journalistes de cette chaîne d’être des «agents terroristes» à Gaza affiliés au Hamas.

Plus généralement, la presse internationale n’est pas autorisée à travailler librement dans le territoire palestinien depuis le début du conflit. Seuls quelques médias triés sur le volet y sont entrés, embarqués avec l’armée israélienne, leurs reportages étant soumis à une stricte censure militaire. La presse internationale travaille en s’appuyant sur des journalistes et correspondants locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit.

Dans ses derniers messages postés sur X dimanche 10 août, Anas al-Sharif faisait état d’«intenses» bombardements israéliens sur le territoire palestinien et avait diffusé une courte vidéo montrant des frappes sur la ville de Gaza. Un texte posthume que le journaliste avait écrit en avril en cas de décès a été publié sur son compte ce lundi matin, où il appelle à «ne pas oublier Gaza».


This is what our beloved Anas requested to be published upon his martyrdom.À l’origine en anglais et traduit par google

Ceci est ma volonté et mon message final. Si ces mots vous parviennent, sachez qu’Israël a réussi à me tuer et à me faire taire. Que la paix soit sur vous, ainsi que la miséricorde et les bénédictions d’Allah. Allah sait que j’ai déployé tous mes efforts et toutes mes forces pour soutenir et porter la voix de mon peuple, depuis que j’ai découvert la vie dans les ruelles et les rues du camp de réfugiés de Jabalia. J’espérais qu’Allah prolongerait ma vie afin que je puisse retourner avec ma famille et mes proches dans notre ville d’origine, Asqalan (Al-Majdal) occupée. Mais la volonté d’Allah est primordiale, et Son décret est définitif. J’ai vécu la douleur dans tous ses détails, goûté à la souffrance et à la perte à maintes reprises, et pourtant je n’ai jamais hésité à dire la vérité telle qu’elle est, sans déformation ni falsification, afin qu’Allah puisse témoigner contre ceux qui sont restés silencieux, ceux qui ont accepté notre massacre, ceux qui nous ont coupé le souffle et dont le cœur est resté insensible aux restes éparpillés de nos enfants et de nos femmes, ne faisant rien pour arrêter le massacre que notre peuple subit depuis plus d’un an et demi. Je te confie la Palestine, joyau du monde musulman, cœur de chaque être libre. Je te confie son peuple, ses enfants innocents et lésés qui n’ont jamais eu le temps de rêver ni de vivre en sécurité et en paix. Leurs corps purs ont été écrasés sous des milliers de tonnes de bombes et de missiles israéliens, déchiquetés et éparpillés le long des murs. Je vous exhorte à ne pas laisser les chaînes vous réduire au silence, ni les frontières vous freiner. Soyez des ponts vers la libération de la terre et de son peuple, jusqu’à ce que le soleil de la dignité et de la liberté se lève sur notre patrie volée. Je vous confie le soin de ma famille. Je vous confie ma fille bien-aimée Sham, la lumière de mes yeux, que je n’ai jamais eu la chance de voir grandir comme je l’avais rêvé. Je vous confie mon cher fils Salah, que j’ai souhaité soutenir et accompagner tout au long de sa vie jusqu’à ce qu’il soit suffisamment fort pour porter mon fardeau et poursuivre la mission. Je te confie ma mère bien-aimée, dont les prières bénies m’ont amené là où je suis, dont les supplications ont été ma force et dont la lumière a guidé mon chemin. Je prie Allah de lui accorder la force et de la récompenser pour moi. Je te confie également ma compagne de toujours, ma chère épouse, Umm Salah (Bayan), dont la guerre m’a séparé pendant de longs jours et de longs mois. Pourtant, elle est restée fidèle à notre lien, inébranlable comme le tronc d’un olivier qui ne plie pas, patiente, confiante en Allah, et assumant la responsabilité de mon absence avec toute sa force et sa foi. Je vous exhorte à les soutenir, à être leur soutien après Allah Tout-Puissant. Si je meurs, je mourrai fidèle à mes principes. J’atteste devant Allah que je suis satisfait de Son décret, certain de Le rencontrer et assuré que ce qui est auprès d’Allah est meilleur et éternel. Ô Allah, accepte-moi parmi les martyrs, pardonne mes péchés passés et futurs, et fais de mon sang une lumière qui illumine le chemin de la liberté pour mon peuple et ma famille. Pardonne-moi si j’ai failli, et prie pour moi avec miséricorde, car j’ai tenu ma promesse et ne l’ai jamais trahie. N’oubliez pas Gaza… Et ne m’oubliez pas dans vos prières sincères pour le pardon et l’acceptation. Anas Jamal Al-Sharif 06.04.2025 C’est ce que notre bien-aimé Anas a demandé de publier après son martyre.

Parfois, la nuit je me fais peur.

Parfois, la nuit je me fais peur.

Je me retourne, je vois la lune,

Et l’ombre d’enfants en sarabande

Qui hurlent crient et dansent

Imitent la hulotte, le grand duc

Dans leurs couches culottes

Ils hululent tels des indiens sans plumes

Me terrorisent et me toisent, rient.

Ce sont les ombres de l’enfance

Voleuses de pommes, de fruits confits

Qui me poursuivent toutes les nuits

Quand rondes lunes et chairs fessues

Mêlent à mes mains la solitude

Qui hurle crie et danse à demie nue

Sur la couche de l’ermite, grand duc

Qui pavoisait jadis sur les culottes

De hulottes dévergondées, lascives.

Alors je me fais peur sur la lune en miroir

Mon front se teinte d’idées noires

Des cauchemars hantent par leurs histoires

L’antre de l’ogre qui crie au loup

Pour attirer les enfants, les mangeant crus,

Tel le père Lustucru que l’on dit bonne pâte,

J’ai faim et la peur me taraude

Minuit approche la lune est pleine

Pas moyen d’en manger un croissant

Sans alarmer la hulotte, le grand duc,

Les enfants font la nouba, demain

Ils iront faire la guerre on ne sait où

Ni pour qui ni pour quoi, juste pour moi

Grand duc perché en haut de mes milliards

Souverain d’une planète plate

Couverte de millions d’assiettes vides,

Tel le père Lustrucru qui vend ses charres

Aux gamins terrifiés de n’avoir que deux mains

Qui fabriquent la mort, obus couillus,

Drones fessus, idées noires et femmes blanches

Cauchemar nocturne qui, la nuit, me fait peur.

Alors tranquillement, la hulotte hulule

L’Europe subit les assauts insensés du grand duc

Encore, je me retourne, je vois la lune,

Et l’ombre d’enfants en sarabande

Qui hurlent crient et dansent

Imitent la hulotte, le grand duc

Dans leurs couches-culottes

Ils hululent tels des indiens sans plumes

Me terrorisent et me toisent, rient.

05 08 25

AK

Entre l’Homme qui meurt (mais demeure) et la Vache qui rit (pas pour longtemps?)

L’Homme qui rit suit les destins croisés de plusieurs personnages. Le premier est Ursus (ours en béarnais), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique, Homo (homme en latin). Ursus et Homo voyagent à travers le monde moderne en traînant une cahute, dont Ursus se sert pour haranguer les foules et vendre des potions pacificatrices.

Leur chemin croise, en juillet 2025, celui de Karouge, un enfant de soixante dix ans vêtu de haillons qui vient d’être abandonné par un groupe d’hommes pressés d’embarquer sur la Matutina, un navire qui doit les emmener loin de la guerre. Ces fugitifs sont des comprachicos, autrement dit des « achète-petits » spécialisés dans le commerce d’enfants et de viellards, qu’ils achètent et revendent après les avoir mutilés. Alors que leur bateau est broyé par les flots, et voyant la mort venir, les hommes décident de jeter à la mer une gourde contenant l’aveu de leur crime. Quant à Karouge, resté sur la berge, il doit se battre contre la nuit, la neige et la mort, alors qu’il cherche à retourner vers la ville de Pandémonium, où se trouve son chat. Il passe devant un gibet où gît le cadavre d’un condamné et découvre, à quelques pas de là, le corps d’une femme sur le sein de laquelle est accroché un bébé encore en vie. Chargé de ce fardeau supplémentaire, il reprend le chemin vers Gaza.

Il y voit un peuple soumis à une famine terrible où même les journalistes qui se battent au quotidien pour informer le monde entier de cette tragédie meurent aussi de faim, de soif et de manque de soutien, mais continuent tant qu’ils le peuvent leur devoir d’information. Il apprend, par la fenêtre de RFI, que pendant ce temps se déroule « un débat extrêmement vif en Israël, d’autant plus dans le contexte de la guerre à Gaza. Comment envoyer massivement les étudiants en religion juive, les « haredim », au front. Généralement, ils consacrent leur vie à l’étude de la Torah et du Talmud, les exemptant pendant des décennies du service militaire obligatoire. Depuis juin 2023, le régime de dérogation a expiré et ils ont obligation de s’engager sous les drapeaux. Mais les membres de la communauté tardent à répondre à l’appel. »

Il apprend aussi que la Super vache qui se rit de tout et de tous (une blonde qui n’est pas d’Aquitaine) décide de cesser la poursuite de « la participation des États-Unis à l’Unesco qui n’est pas dans l’intérêt national », a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, estimant que l’agence fait preuve de parti pris contre Israël et promeut des causes « clivantes ».

« L’Unesco s’emploie à promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes » et « défend une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère « America First » (« l’Amérique d’abord ») », a-t-elle argumenté dans un communiqué. Avec la sortie de l’ONU (ou la mise en place d’un racket plus que rentable avec l’Europe) et la fin de l’USAid (qui assassine et affame notamment les pays africains).

Il va sans dire que le ministre israélien des Affaires étrangères a salué la décision des États-Unis de quitter l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), remerciant les États-Unis pour leur « soutien moral ». 

Bon, très bien. Pris dans la tempête des conflits mondiaux, Karouge frappe vainement aux portes des habitations avant de trouver finalement refuge dans la roulotte d’Ursus (ours en béarnais) qui prend l’ enfant sous son aile. Ursus ne se rend compte que le lendemain, à la lumière du jour, que ce qu’il pensait être une grimace sur le visage de K. est en fait une mutilation qu’il reconnaît comme une pratique de défiguration tendant à annihiler sa vision du monde.

Ce texte n’a pas été créé par l’IA, mais de ce fait il peut être « clivant », bien que vivant.

22 07 2025

AK

Liens : https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20250722-isra%C3%ABl-ultraorthodoxes-refusent-toujours-service-militaire-apr%C3%A8s-deux-ans-guerre-gaza-haredim-debat-likoud?utm_medium=email&utm_campaign=newsletter&utm_source=rfi-nl-internationale-fr&utm_email_send_date=%2020250722&utm_email_recipient=1066063&utm_email_link=contenus&_ope=eyJndWlkIjoiOThhODkxZmI1ZGRkZjBlOTM2NjQ1OTFlZDZkNGIzY2YifQ%3D%3D

Lien (détourné à souhait(s) : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_qui_rit

Illustration : photo Statue Fernando Pessoa Lisbonne

D’une (lanceuse d’alerte) au port, 500000 à l’Assemblée Nationale !

Source : « le Monde »

Une pétition contre la loi Duplomb franchit les 500 000 signatures, ouvrant la possibilité d’un débat à l’Assemblée nationale

La conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut désormais décider de classer la pétition ou d’organiser un débat. Dans ce cas, la loi ne serait pas réexaminée sur le fond et encore moins éventuellement abrogée.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 16h01, modifié à 19h45

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/07/19/une-petition-pour-l-abrogation-de-la-loi-duplomb-franchit-les-500-000-signatures-ouvrant-la-possibilite-d-un-debat-a-l-assemblee-nationale_6622231_3244.html

Bullshit jobs (France culture de 13h30 à 14h)

Ils sont jeunes et ont débarqué dans le monde du travail en découvrant l’enfer de ce que l’on appelle les « bullshit jobs ». Remplir des tableaux Excel, démarcher des clients à longueur de journée ou exécuter des tâches aux noms anglicisés, sans même comprendre ce qu’on leur demandait.

Ils sont jeunes et ont débarqué dans le monde du travail en découvrant l’enfer de ce que l’on appelle les « bullshit jobs ». Remplir des tableaux Excel, démarcher des clients à longueur de journée ou exécuter des tâches aux noms anglicisés, sans même comprendre ce qu’on leur demandait. Charles et Mathilde racontent ce qu’ils ont vécu, entre Paris et Berlin, avant de démissionner, épuisés par tant de non-sens.

Charles était journaliste free lance jusqu’en 2016 avant de se reconvertir dans le marketing. Contrairement aux rémunérations de son ancien travail, le salaire dont on lui parle est plus conséquent. L’idée germe en lui après en avoir discuté avec une amie : « Je me suis vraiment dit que mon amie était dans le vrai et que j’étais dans l’errance. »

Sans avoir de formation, Charles devient ainsi chargé d’études qualitatives dans un institut. Lors de son premier jour, il est volontaire et motivé. On lui demande de faire un benchmark, une recherche internet : « On m’a dit : « Un benchmark, c’est simple : tu colles les images, tu colles les mots. Ça doit aller très très vite. » Tout devait aller très vite. Il fallait être toujours à fond, être très efficace. »

Charles réalise beaucoup d’interviews pour son travail, et beaucoup de travail vain, qu’il a à cœur de faire correctement. Mais, très rapidement, il prend conscience de l’inanité d’un tel emploi : « Quand j’étais devant mon ordinateur, j’étais dans des abîmes de perplexité. »

L’émission est à écouter ici : (durée totale 30 minutes)

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/les-pieds-sur-terre-emission-du-jeudi-09-mars-2023-6209271

Une nuit à contre-jour

C’est une nuit à contre-jour

Blanchie de plumes, d’oreillers

Noirs, de draps en lin aux rebords

Ajourés de persiennes en coton

C’est une nuit en moucharabieh

Douce et satinée, lumineuse

Offerte à l’ombre, ensoleillée,

Interdite aux baisers, aux lèvres

Fraîches et aux corps en sueur,

Juste une trêve dans le sommeil

Une fuite en délice, un ciel inuit,

C’est un temps qui vient contre

Ventres et marées de chair tiédies

Un instant de grâce vers minuit

L’élégance d’une femme, un chapeau

De paille et parfois une plage

Quand la mer vous caresse

Et que la marée monte, noire,

Dans les draps ajourés en percale

Quand s’immisce le désir

De franchir le seuil interdit

D’un moucharabieh de tendresse

Que l’on sait, entre lumière et ombre

Que déjà il lance en plein silence

Ses éloquents premiers baisers

« Dis, tu viendras quand ? »

« Avant que l’aube ne se lève,

Juste le temps d’occire ton mari. »

15 07 25

AK

Si Dieu existait, je lui demanderais de me laver de tous mes « empêcher ».

La liste est longue et pourtant ma vie l’est aussi, cent péchés au moins tous les ans, ce qui fait un bon paquet sans confessionnal ni messe du dimanche, par exemple. Pas de guerre, juste un pet.

La Terre est ronde comme une barrique.(l’ outre-monde)

Depuis 2022, et il est vrai bien avant, ce n’est pas de vin qu’ elle est remplie, mais de sang d’une pure engeance : celle des innocents. Tous les domaines, religieux, politiques, économiques,environnementaux etc macèrent dans l’ignoble barrique.

La religion (au-delà du scandale de Bétharram, qui n’est « qu’un détail de l’Histoire » comme disait l’autre) voici ce que relate RFI (Radio France International) du jour :

«  C’est l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire irlandaise : le scandale des foyers pour mères et bébés. Pendant des décennies, en Irlande, des milliers de femmes tombées enceintes hors mariage ont été internées de force dans des institutions dirigées par l’Église catholique. Beaucoup de leurs enfants n’ont pas survécu et ont été enterrés en secret. À Tuam, dans l’ouest du pays, sur le site désormais tristement célèbre de l’un de ces foyers, les premières exhumations débutent ce mardi 15 juillet 2025. »

Bon, ce n’est pas rien. Je passe les différents génocides actuels qui dépassent les centaines de milliers de morts, enfants, femmes, vieux et civils entre Gaza, l’Ukraine, la Somalie, la famine internationale et les conflits permanents entre les pays et états de toute sorte, trop nombreux à citer ici.

Suite à la religion, le commerce, sous couvert d’aide stratégique à l’Ukraine:(source RFI aussi)

La diplomatie reprend de plus belle entre les États-Unis et l’Ukraine, alors que les négociations avec Vladimir Poutine sont dans l’impasse. L’émissaire américain Keith Kellogg est à Kiev pour des discussions sur la sécurité ukrainienne et sur les sanctions imposées à la Russie, après la promesse de Donald Trump de fournir des missiles Patriot à l’Ukraine. La livraison d’armes fera partie d’un accord impliquant l’Otan, qui paiera les États-Unis pour des armes qu’elle enverra à l’Ukraine. Entretien avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique et chercheur associé chez Open diplomacy, auteur de « La guerre hybride en Ukraine : quelles perspectives ? », éditions du Cygne.

Sauf que… Trump demande à l’Allemagne de fournir l’Ukraine en missiles Patriot les siens(elle en possède 2) et ensuite les ricains en fourniront un bon paquet en passant par l’OTAN, qui devra les acheter…aux ricains, tout comme les munitions et tout le toutime (les avions F16 et les systèmes de surveillance aérienne?). Menace sous-jacente : si l’OTAN n’achète pas de l’Amerloc, ben on ne fournit rien, d’où quid des avions et engins européens ? Donc, qui paiera la facture ? L’Europe. Cela s’appelle purement et simplement du racket. Ou du commerce façon Trump, déjà grand pourfendeur des économies mondiales avec ses taxations ahurissantes qui déstabilisent l’ensemble des marchés économiques (qui jusque là se portaient bien), mais la Bourse de New York se porte bien à cette heure.

Depuis 2014 puis 2022, l’Europe n’a cessé de tergiverser avec la Russie, arguant du fait que l’on « peut discuter » avec Poutine. Des tonnes de sanctions sans réelle efficience ont été annoncées semaine après semaine, pour quel résultat ? Nul, du moins très médiocre. La lutte contre l’Occident a trouvé de nouveaux alliés, dont la Chine (dans le sourire de Xi).

Puis le 7 octobre a fait basculer les « infos en continu main stream » sur la guerre entre Israël, le Hamas et tutti quanti ; une bonne occasion pour Nétanyaou de faire oublier son statut de criminel de guerre et lui permettre une fuite en avant avec l’appui sans faille des américains. Gaza est un territoire de ruines, les américains de la secte MAGA peuvent faire des plans pour construire la « riviera » de leur leader… Ou le projet israélien : « Lundi 7 juillet, le ministre de la Défense, Israël Katz, a annoncé avoir demandé à l’armée d’élaborer un plan visant à créer une «ville humanitaire» sur les ruines de Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, détruite par les bombardements et les bulldozers israéliens. » (Libération)

La faim : « Les spécialistes de l’aide humanitaire l’avaient anticipé : le nouveau dispositif de distribution d’aide alimentaire réclamé par Israël, annoncé le 5 mai et lancé de manière chaotique mardi 27 mai, s’est avéré aussi inefficace que déshumanisant, alors que l’Etat hébreu a imposé un blocus total à la bande de Gaza pendant plus de deux mois, du 2 mars au 19 mai, date à laquelle quelques camions seulement ont pu entrer dans l’enclave palestinienne.

Le plan a été élaboré par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation spécialement créée en janvier en Suisse sous l’égide des Etats-Unis et d’Israël pour repenser la livraison de nourriture à Gaza. Les autorités israéliennes considèrent que l’aide acheminée par les organisations humanitaires internationales est systématiquement détournée par le Hamas. »Ben tiens !

Bon, au final, ma pensée va à Cervantès et surtout à Don Quichotte :

« « Don Quichotte se bat contre les outres de vin » : une aventure

Don Quichotte, le fameux chevalier errant de l’œuvre de Miguel de Cervantes, est connu pour sa folie, sa quête idéaliste et sa lutte contre les moulins à vent qui, à ses yeux, étaient des géants maléfiques. Cependant, il y a une autre aventure méconnue dans laquelle Don Quichotte s’engage : sa bataille mémorable contre les outres de vin.

Lors de l’une de ses pérégrinations, Don Quichotte arrive dans une petite bourgade espagnole nommée La Manche. Il est immédiatement accueilli par les villageois qui ont entendu parler de sa réputation de défenseur des opprimés. Mais au lieu de trouver une cause noble à défendre, il se trouve confronté à une situation inattendue.

Dans cette bourgade, il y a une tradition unique qui consiste à vider les excès de vin de la cave de l’auberge et de les collecter dans de grandes outres en cuir. Cela se fait généralement en fin de semaine pour éviter que le précieux nectar ne se gâte. Cependant, cette pratique n’était pas du goût de Don Quichotte. Pour lui, c’était une dégradation du vin, qui devrait être apprécié à sa juste valeur et non jeté de manière insignifiante.

Convaincu de sa mission de protection des belles choses du monde, Don Quichotte entre en scène en brandissant sa lance avec bravoure devant les villageois intrigués. Il se met en garde contre le gaspillage du vin et déclare que toute personne impliquée dans cette tradition devra affronter sa colère et son courroux.

Les villageois, d’abord amusés par cette intervention inattendue, se mettent alors à provoquer Don Quichotte en se moquant de lui et de son obsession pour le vin. Ils tentent même de le persuader que l’usage des outres est simplement un divertissement traditionnel, sans conséquence réelle.

Cependant, Don Quichotte reste inébranlable dans sa conviction et se prépare à mener une bataille contre ces outres de vin. Il saute de son cheval, Rosinante, et se lance dans une danse guerrière, prêt à vaincre ces pièges diaboliques qui insultent le vin sacré.

Les villageois, incrédules mais respectueux de sa détermination, l’observent en silence. Cervantes dépeint cette scène avec un mélange d’ironie et de compassion, soulignant la folie courageuse de notre chevalier errant.

Finalement, après des moulinets épiques, des joutes verbales théâtrales et des coups d’épées sporadiques, les villageois réalisent que Don Quichotte est vraiment prêt à en découdre. Soudain, une femme du village, avide de vin, se met à pleurer et à supplier Don Quichotte de ne pas gâcher un bien si précieux.

Touché par sa détresse, notre héros se retire avec dignité, persuadé d’avoir atteint son objectif. Il ne s’agit pas de détruire les outres, mais de réveiller la conscience des villageois sur l’importance et l’appréciation du vin. Ils doivent désormais comprendre que le vin est un héritage ancestral à savourer avec respect et modération.

À travers cette bataille contre les outres de vin, Cervantes fait une critique subtile de la société de son époque, où la tradition souvent ignorée et méprisée était une partie intégrante de la culture espagnole.

Malgré la folie de Don Quichotte, cette aventure nous invite à réfléchir sur notre propre relation avec les traditions, les coutumes et les symboles culturels. Comment pouvons-nous préserver et apprécier notre patrimoine, tout en nous adaptant aux temps modernes ?

Ainsi, « Don Quichotte se bat contre les outres de vin » est bien plus qu’une simple anecdote pittoresque de l’œuvre de Cervantes. C’est une leçon sur la passion, la détermination et le respect du patrimoine culturel qui mérite d’être connue et partagée. (source :https://www.neuralword.com/fr/divertissement/livres/don-quichotte-se-bat-contre-les-outres-de-vin)

Don Quichotte et Sancho Pança + ?